- fresh
- aquatic
- aromatic
Notes signatures de CK One Summer 2015 : watermelon, lemon, cucumber, gin, star anise
L'odeur de l'eau tonique est un accord recréé en parfumerie, capturant l'essence de la boisson emblématique. Son profil olfactif se caractérise par une amertume distinctive dérivée de la quinine, l'ingrédient clé de la boisson, équilibrée par une facette hespéridée fraîche et pétillante, rappelant souvent le citron vert ou le citron. Cette combinaison crée un arôme vif, propre et effervescent, à la fois rafraîchissant et sophistiqué. Le profil aromatique est souvent décrit comme frais, légèrement amer, avec des nuances végétales et hespéridées, apportant une qualité vive et moderne aux parfums. L'histoire de l'eau tonique est intrinsèquement liée à la lutte contre le paludisme. L'histoire commence avec le peuple indigène Quechua du Pérou, qui utilisait l'écorce de l'arbre Cinchona pour ses propriétés médicinales. Au XVIIe siècle, les missionnaires jésuites ont introduit l'écorce en Europe comme remède contre la fièvre. Ce n'est qu'en 1820 que les chimistes français Pierre-Joseph Pelletier et Joseph Bienaimé Caventou ont réussi à isoler la quinine, l'alcaloïde actif de l'écorce. Cette découverte a révolutionné le traitement du paludisme. Au début du XIXe siècle, les fonctionnaires et soldats britanniques en poste dans l'Inde coloniale se voyaient prescrire de la quinine médicinale pour prévenir le paludisme. Pour masquer son goût intensément amer, ils mélangeaient la poudre de quinine avec du sucre et de l'eau gazeuse, créant ainsi la première eau tonique rudimentaire. L'ajout de leur ration quotidienne de gin à ce mélange a donné naissance au cocktail gin tonic, de renommée mondiale. La première eau tonique commerciale a été brevetée en 1858 par Erasmus Bond à Londres. Aujourd'hui, la teneur en quinine des eaux toniques commerciales est nettement inférieure aux doses thérapeutiques du passé et est utilisée pour sa saveur distinctive.
L'odeur de l'eau tonique en parfumerie n'est pas obtenue par extraction directe mais est un accord de synthèse, un mélange de composants conçu pour reproduire son arôme caractéristique. Cependant, la note amère signature provient de la quinine, qui est naturellement extraite de l'écorce de l'arbre Cinchona (Cinchona officinalis ou Cinchona pubescens). La principale méthode d'obtention de la quinine est l'extraction par solvant. L'écorce de quinquina séchée et pulvérisée est généralement traitée avec une substance alcaline, comme de la chaux ou de l'eau ammoniacale, pour libérer les alcaloïdes. Elle est ensuite extraite à l'aide d'un solvant organique comme le toluène ou par des méthodes modernes comme l'extraction au CO2 supercritique. L'extrait résultant est ensuite purifié pour isoler la quinine, souvent en formant un sel comme le sulfate de quinine. Le rendement en quinine de l'écorce varie mais peut être d'environ 2 à 4 % en poids sec. L'écorce du Cinchona est récoltée toute l'année. Historiquement, cela a conduit à une surexploitation, mais aujourd'hui, la culture en plantations est plus courante, soulevant des questions d'agriculture durable et de pratiques de commerce équitable pour les communautés productrices.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la prise de Java par le Japon, source de 95 % de la quinine mondiale, crée une crise pour les Alliés, incitant les États-Unis à lancer des missions en Amérique du Sud pour sécuriser de nouvelles sources d'écorce de Cinchona.
Les peuples indigènes du Pérou utilisent l'écorce de l'arbre Cinchona pour traiter les fièvres. Les missionnaires jésuites découvrent ses propriétés et l'apportent en Europe pour traiter le paludisme.
Les pharmaciens français Pierre-Joseph Pelletier et Joseph Bienaimé Caventou isolent la quinine, le composé antipaludique actif de l'écorce de Cinchona, dans leur laboratoire parisien.
Erasmus Bond de Pitt & Co. à Londres brevète et produit la première eau tonique commerciale, un « liquide aéré amélioré ».
Pour briser le monopole sud-américain et répondre à la demande croissante, les Britanniques et les Néerlandais établissent avec succès des plantations de Cinchona dans leurs colonies, notamment en Inde, à Ceylan (Sri Lanka) et à Java (Indonésie).
Les officiers britanniques de l'Inde coloniale mélangent leur poudre de quinine médicinale avec du soda, du sucre et leur ration de gin pour la rendre plus agréable au goût, créant ainsi le gin tonic.
La renaissance du cocktail moderne stimule la demande pour des eaux toniques artisanales de meilleure qualité, avec des marques se concentrant sur la quinine naturelle, des botaniques complexes et moins de sucre par rapport aux versions de masse.
% de parfums contenant cette scent par année
La quinine, l'ingrédient clé de l'eau tonique, est fluorescente sous la lumière ultraviolette (UV), donnant à la boisson une lueur bleue distinctive.
Le cocktail gin tonic a été inventé par des officiers britanniques en Inde pour rendre leur dose médicinale de quinine antipaludique plus agréable au goût.
Winston Churchill a un jour déclaré : « Le gin tonic a sauvé plus de vies et d'esprits anglais que tous les médecins de l'Empire. »
L'arbre Cinchona est souvent appelé « l'arbre à fièvre » en raison de la capacité de son écorce à traiter les fièvres associées au paludisme.
Aux États-Unis, la FDA limite la quantité de quinine dans l'eau tonique à 83 parties par million, une fraction de la dose médicinale originale.