- sweet
- spicy
- gourmand
Notes signatures de Ralph Hot : amber, cinnamon, vanilla, fig, mocha
L'érable, principalement dérivé de la sève de l'érable à sucre ( Acer saccharum ), de l'érable rouge ( Acer rubrum ) ou de l'érable noir ( Acer nigrum ), est un parfum emblématique des forêts nord-américaines. Ces arbres sont originaires des forêts de feuillus de l'est du Canada et du nord-est des États-Unis, une région souvent appelée la « ceinture de l'érable ». Le terroir unique, caractérisé par des hivers froids et un dégel printanier progressif, est essentiel à la coulée de la sève, qui contient les sucres qui se concentreront pour donner le sirop. Les conditions idéales impliquent des températures nocturnes sous le point de congélation suivies de journées plus chaudes, créant une pression à l'intérieur de l'arbre qui pousse la sève. Le profil olfactif de l'érable est riche, chaud et sucré, avec des notes caramélisées et sirupeuses distinctes. Il comporte souvent de subtiles nuances boisées, fumées et parfois légèrement noisetées ou épicées, rappelant le fenugrec ou l'hélichryse. Ce parfum gourmand complexe évoque le confort et la gourmandise. En parfumerie, la note est généralement une reconstruction synthétique, car un absolu naturel n'est pas largement disponible commercialement. Cela permet aux parfumeurs de mettre en valeur différentes facettes, d'une douceur beurrée rappelant les crêpes à un aspect boisé plus sombre et résineux. L'histoire de l'érable est profondément enracinée dans les traditions des peuples autochtones du nord-est de l'Amérique du Nord, notamment les Algonquins et les Iroquois, qui furent les premiers à récolter la sève et à la transformer en sirop et en sucre bien avant l'arrivée des Européens. Ils l'utilisaient comme source de nourriture vitale, comme édulcorant, pour conserver la viande et dans la médecine traditionnelle. Les colons européens ont appris les techniques d'eux, adaptant progressivement le processus avec des chaudrons en fer, puis des évaporateurs modernes. Jusqu'au XIXe siècle, le sucre d'érable était le principal édulcorant de la région, le sucre de canne étant une importation coûteuse. Sur le plan commercial, l'industrie a connu une croissance exponentielle, le Canada, et en particulier le Québec, produisant plus de 70 % de l'approvisionnement mondial. Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) ont été créés en 1966 pour réglementer la production et la commercialisation, établissant même une réserve stratégique mondiale de sirop d'érable pour stabiliser les prix. Culturellement, la feuille d'érable est un symbole puissant pour le Canada depuis le XVIIIe siècle, représentant l'unité et la résilience, et a été officiellement adoptée comme élément central du drapeau national en 1965.
L'odeur caractéristique de l'érable en parfumerie est généralement obtenue par reconstitution synthétique, car un absolu naturel de sirop d'érable n'est pas courant dans l'industrie. Les chimistes utilisent divers composés aromatiques pour reproduire son profil chaud, sucré et boisé. Cependant, la matière première, le sirop d'érable, est produite par un processus d'extraction naturel. La saison de la récolte, ou « temps des sucres », a lieu à la fin de l'hiver et au début du printemps, lorsque les fluctuations de température provoquent la coulée de la sève. Les producteurs entaillent les arbres en perçant un petit trou et en y insérant un bec, ou « chalumeau ». Traditionnellement, la sève était recueillie dans des seaux, mais les exploitations modernes utilisent souvent un réseau de tubes en plastique et des systèmes de vide pour accroître l'efficacité. La sève collectée, qui contient environ 97 % d'eau, est ensuite bouillie dans une grande cuve appelée évaporateur. Ce processus élimine l'eau et concentre les sucres, développant la saveur et la couleur ambrée caractéristiques. Le rendement est faible ; il faut environ 30 à 40 litres de sève pour produire un seul litre de sirop. La durabilité écologique est une préoccupation majeure. Des directives d'entaillage éthiques garantissent la santé des arbres en limitant le nombre d'entailles en fonction du diamètre et de l'âge de l'arbre (généralement au moins 40 ans) et en changeant l'emplacement des trous chaque année. Un entaillage excessif peut stresser l'arbre et réduire sa durée de vie. Le changement climatique constitue également une menace importante, car des hivers plus doux peuvent raccourcir la saison des sucres et affecter la production de sève.
Les peuples autochtones du nord-est de l'Amérique du Nord sont les premiers à découvrir comment récolter la sève d'érable et la transformer en sirop et en sucre, qui deviennent des éléments essentiels de leur alimentation et de leur culture.
L'explorateur français Jacques Cartier, lors de son premier voyage au Canada, observe l'érable à sucre et sa sève, que lui font découvrir les peuples autochtones.
La feuille d'érable est adoptée comme emblème par les Canadiens français le long du fleuve Saint-Laurent, entamant son parcours pour devenir un symbole national.
L'évaporateur moderne est inventé, révolutionnant le processus de transformation de la sève en sirop en le rendant plus efficace et contrôlé que l'ébullition dans des chaudrons ouverts.
Le Canada adopte officiellement son nouveau drapeau national, arborant en son centre une feuille d'érable rouge stylisée à 11 pointes, consolidant ainsi le statut de la feuille comme le symbole le plus éminent du pays.
La Fédération des producteurs acéricoles du Québec (aujourd'hui PPAQ) est fondée pour représenter et promouvoir les intérêts de milliers de producteurs, menant à terme à un système de mise en marché collectif et réglementé.
Les améliorations technologiques, y compris l'adoption généralisée des systèmes de tubulures en plastique et plus tard des pompes à vide, augmentent considérablement l'efficacité de la collecte de la sève par rapport à la méthode traditionnelle des seaux.
Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec créent la réserve stratégique mondiale de sirop d'érable pour stocker les surplus de production, assurant un approvisionnement stable pour le marché mondial et prévenant la volatilité des prix.
% de parfums contenant cette scent par année
Les légendes autochtones sur la découverte de la sève d'érable impliquent souvent l'observation d'animaux, comme des écureuils ou des ours, léchant la sève de branches cassées.
Jusqu'à ce que le sucre de canne devienne largement disponible au XIXe siècle, le sucre d'érable était le principal édulcorant utilisé par les colons du nord-est de l'Amérique du Nord.
Le Québec maintient une réserve stratégique mondiale de sirop d'érable, pouvant contenir plus de 100 millions de livres de sirop pour stabiliser l'offre et les prix mondiaux.
Les 11 pointes de la feuille d'érable stylisée du drapeau canadien ne représentent pas une espèce spécifique d'érable.
Thomas Jefferson a tenté de cultiver une érablière à Monticello pour créer une source nationale de sucre pour les jeunes États-Unis, mais le climat n'était pas adapté.