- fresh
- aquatic
- aromatic
Notes signatures de Acqua di Giò : bergamot, cedarwood, jasmine, lemon, marine notes
Le réséda, botaniquement connu sous le nom de Reseda odorata, est une plante à fleurs subtilement charmante mais historiquement significative, originaire d'Afrique du Nord et de la région méditerranéenne. Malgré son apparence plutôt modeste — caractérisée par des épis de petites fleurs blanc verdâtre avec des étamines orange proéminentes — il est réputé pour son parfum exceptionnellement captivant. L'odeur est complexe et souvent décrite comme intensément douce, suave et éthérée, avec des nuances distinctes de violette et de fruits, parfois comparées à la framboise, avec une note de fond verte et fraîche. Cultivé en Europe depuis le milieu du XVIIIe siècle, le réséda est rapidement devenu un favori de l'époque victorienne. Son nom français témoigne de l'affection qu'on lui portait. Il était abondamment planté dans les jardins, les jardinières et les pots dans des villes comme Londres et Paris, où son parfum puissant était censé combattre les odeurs désagréables de la vie urbaine et même éloigner les maladies transmises par l'air. L'impératrice Joséphine, épouse de Napoléon, en était particulièrement friande, ayant reçu des graines de la campagne d'Égypte de Napoléon, ce qui a encore renforcé sa popularité dans la haute société. Dans le langage des fleurs, une invention victorienne, le réséda symbolisait que vos « qualités surpassent vos charmes », un clin d'œil à son apparence humble qui cache une belle âme ou un parfum exquis. Son utilisation en parfumerie était importante aux XVIIIe et XIXe siècles, prisée pour ajouter une qualité unique, douce et aérienne aux compositions florales. Cependant, en raison du rendement extrêmement faible de son huile essentielle et du coût élevé de l'extraction, son utilisation dans la parfumerie commerciale grand public a diminué. Aujourd'hui, l'absolue de réséda naturelle est une matière rare et coûteuse que l'on trouve principalement dans la parfumerie de niche et artisanale, tandis que les reconstitutions synthétiques sont plus courantes. La plante préfère les sols alcalins et bien drainés et prospère dans des conditions ensoleillées à partiellement ombragées, ce qui en fait une favorite continue, bien que moins commune, dans les jardins de senteur.
La principale méthode pour capturer le parfum délicat du réséda (Reseda odorata) est l'extraction par solvant, car la distillation à la vapeur produit un rendement extrêmement faible d'une huile de piètre qualité. Le processus commence par la récolte des fleurs, qui s'épanouissent de l'été au début de l'automne. Les fleurs sont macérées dans un solvant volatil comme l'hexane, qui dissout les composés aromatiques, les cires et les pigments. Après l'évaporation du solvant, il reste une substance cireuse et semi-solide appelée « conrète ». Cette concrète est ensuite lavée avec un alcool fort, généralement de l'éthanol, pour séparer les molécules parfumées des cires. Une fois l'alcool éliminé, le produit final est l'absolue de réséda, un liquide très concentré et visqueux. Le rendement est exceptionnellement faible ; une source indique que 1 200 kg de fleurs sont nécessaires pour produire seulement 350 grammes d'absolue. Cette inefficacité et ce coût élevé sont les principales raisons pour lesquelles le réséda naturel est rarement utilisé dans la parfumerie moderne, ce qui en fait un ingrédient précieux et exclusif.
Le nom de la plante dérive du latin « resedare » (guérir), et elle était utilisée par les Romains comme porte-bonheur et pour traiter des maux tels que les contusions.
Les premières traces de la culture du réséda à Paris apparaissent, antérieures à son introduction supposée par les soldats de Napoléon.
Le réséda est introduit en Angleterre, probablement cultivé pour la première fois au Chelsea Physic Garden, et gagne rapidement en popularité.
Napoléon envoie des graines d'Égypte à l'impératrice Joséphine pour son jardin de la Malmaison, rehaussant considérablement le statut de la fleur dans la haute société.
Le réséda devient une fleur emblématique de l'époque victorienne, largement utilisée dans les jardins, en pot et en parfumerie. On lui attribue la signification « Vos qualités surpassent vos charmes » dans le langage des fleurs.
Le parfumeur Jacques Cavallier inclut notamment une note de réséda au cœur du parfum masculin emblématique L'Eau d'Issey Pour Homme, mettant en valeur son profil unique dans un classique moderne.
L'utilisation de l'absolue de réséda naturelle décline fortement en raison de son rendement extrêmement faible et de son coût de production élevé, conduisant à son remplacement par des reconstitutions synthétiques.
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Dans le langage victorien des fleurs, le réséda signifie « Vos qualités surpassent vos charmes ».
Napoléon a envoyé des graines de réséda de sa campagne d'Égypte à l'impératrice Joséphine, qui a popularisé la fleur en France.
Le nom latin « Reseda » vient de « resedare », qui signifie « calmer » ou « guérir », car les Romains l'utilisaient pour soigner les contusions.
Dans le Londres du XIXe siècle, on le cultivait dans des jardinières pour parfumer les rues et se protéger du « mauvais air ».
Malgré son parfum puissant, la fleur elle-même est assez quelconque, souvent décrite comme un « vilain petit canard botanique ».