- floral
- aldehydic
- animalic
Notes signatures de No. 5 Extrait : aldehydes, vanilla, sandalwood, jasmine, rose
En parfumerie, l'« ambre » est un accord conceptuel ou « de fantaisie », non dérivé de l'ambre fossilisé, qui est inodore. Il désigne un profil olfactif chaud, doux, résineux et souvent poudré, conçu pour évoquer la chaleur dorée de la pierre précieuse. La création de cet accord est devenue populaire à la fin du XIXe siècle avec l'invention de la vanilline de synthèse qui, combinée à d'autres matières résineuses, a donné naissance à la famille des parfums ambrés (ou orientaux). L'accord ambré par excellence est un mélange harmonieux de labdanum, de benjoin et de vanille. Le labdanum, une résine issue du ciste méditerranéen (Cistus ladanifer), fournit le caractère principal avec ses notes complexes boisées, cuirées et balsamiques. Le benjoin, une résine de l'arbre Styrax, apporte un arôme doux, vanillé et légèrement épicé. La vanille ou la vanilline de synthèse complète l'accord, ajoutant de l'onctuosité, de la douceur et une profondeur réconfortante. Les parfumeurs peuvent agrémenter cette base avec des notes de fève tonka, de patchouli, d'épices ou de muscs pour créer des variations uniques. L'utilisation des composants clés de l'ambre en parfumerie remonte aux civilisations anciennes. Les Égyptiens utilisaient des résines comme le labdanum dans l'encens sacré et les rituels d'embaumement, tandis que les Grecs et les Romains les incorporaient dans des huiles parfumées. Cependant, l'accord ambré moderne en tant que genre défini est une pierre angulaire de la parfumerie classique et contemporaine, apprécié pour sa sensualité, sa richesse et ses excellentes propriétés fixatrices, qui confèrent de la longévité à un parfum. Il est souvent confondu avec l'ambre gris, une substance rare et historiquement prisée provenant du cachalot, qui a un profil olfactif animal et marin distinct.
L'ambre n'est pas une matière première unique et n'a donc pas de méthode d'extraction directe ; c'est un accord créé en mélangeant différents composants. L'ingrédient principal, le labdanum, est une résine issue de l'arbuste Cistus ladanifer, originaire de la Méditerranée. Historiquement, la résine était collectée sur la barbe des chèvres qui broutaient les arbustes. Aujourd'hui, elle est généralement obtenue par extraction par solvant des feuilles et des rameaux pour produire une concrète puis un absolu, avec un rendement d'environ 1,5 à 2 %. Un autre composant clé, la résine de benjoin, est récoltée sur les arbres du genre Styrax en Asie du Sud-Est, notamment au Laos et à Sumatra. Les gemmeurs font des incisions dans l'écorce, laissant la sève balsamique s'écouler et durcir pendant plusieurs mois avant d'être collectée à la main. La résine est ensuite souvent traitée par extraction par solvant ou distillation à la vapeur pour créer des absolus ou des résinoïdes utilisés en parfumerie. En raison de la dépendance à la récolte manuelle de ces résines, la garantie de pratiques de commerce équitable et de gestion durable des forêts sont des enjeux RSE clés pour l'industrie.
Les composants clés de l'accord ambré, tels que le labdanum et d'autres résines, sont utilisés comme encens et dans les huiles parfumées en Égypte ancienne, en Grèce et à Rome.
La synthèse de la vanilline permet aux parfumeurs de créer la base chaude, douce et constante de l'accord ambré moderne, menant à la création de la famille olfactive « orientale ».
François Coty lance « Ambre Antique », l'un des premiers et des plus influents parfums construits autour du nouvel accord ambré, définissant le genre pour les décennies à venir.
Jacques Guerlain crée Shalimar, un parfum emblématique avec une base ambrée puissante et sensuelle contenant une dose proéminente de l'éthyl-vanilline de synthèse nouvellement disponible, consolidant la popularité du style ambré-oriental.
Le parfumeur Jean-Claude Ellena crée Ambre Narguilé pour la collection Hermessence d'Hermès, une interprétation moderne de l'ambre avec des notes de miel, de tabac et d'épices qui devient une référence pour les parfums ambrés gourmands.
% de parfums contenant cette scent par année
Le terme « ambre » en parfumerie est souvent confondu avec l'ambre gris (une sécrétion du cachalot) et l'ambre fossilisé (qui n'a presque pas d'odeur).
L'accord ambré moderne a été rendu possible à la fin du XIXe siècle par la synthèse de la vanilline, le principal composant de la vanille.
Le labdanum, un ingrédient clé, était historiquement recueilli en peignant la barbe des chèvres qui avaient brouté les arbustes de ciste.
L'ambre est le nom d'une famille olfactive entière, également connue sous le nom de famille « orientale », caractérisée par des notes chaudes, épicées et résineuses.
L'odeur de la résine de benjoin a été décrite par l'explorateur arabe Ibn Battuta vers 1325 comme de l'« encens de Java ».