- amber
- fruity
- citrus
Notes signatures de Soulle Ámbar : musk, amber, vanilla, pineapple, galbanum
Le mélilot, connu sous le nom scientifique Melilotus officinalis , est une plante bisannuelle de la famille des Fabacées (légumineuses), originaire d'Eurasie. Il prospère dans les terrains vagues, les prairies et en bordure de route, préférant les sols bien drainés et calcaires au pH neutre à alcalin. La plante, pouvant atteindre 1,8 mètre, possède des feuilles trifoliées et produit des grappes de petites fleurs jaunes parfumées, qui constituent une source de nectar importante pour les abeilles. La caractéristique la plus distinctive du mélilot est son arôme doux et agréable, qui s'intensifie considérablement au séchage. Ce parfum est principalement dû à la présence de coumarine, un composé chimique qui dégage une odeur rappelant le foin fraîchement coupé, la vanille et le tabac blond, avec des notes sous-jacentes d'amande et de fève tonka. Ce profil complexe, gourmand et herbacé, en fait une note unique en parfumerie, souvent utilisée pour créer des accords pastoraux, chaleureux et réconfortants. Son parfum est à la fois doux et subtilement floral, évoquant des prairies ensoleillées. Historiquement, le mélilot est utilisé depuis l'Antiquité à des fins médicinales. Dioscoride et Hippocrate mentionnaient son usage pour traiter les ulcères et les inflammations. Traditionnellement, il était employé comme émollient, sédatif, et pour soigner des affections comme les varices ou l'insomnie. L'herbe séchée était aussi couramment placée dans le linge pour repousser les mites, à l'instar de la lavande. Avant l'usage généralisé des engrais commerciaux, c'était une précieuse culture de couverture, enrichissant le sol en fixant l'azote atmosphérique. Commercialement, l'importance du mélilot a dépassé l'agriculture et la médecine traditionnelle avec l'étude de ses composants chimiques. La découverte dans les années 1920 que le foin de mélilot moisi provoquait une maladie hémorragique mortelle chez le bétail a mené à l'isolement du dicoumarol, un puissant anticoagulant dérivé de la coumarine. Cette découverte capitale a ensuite abouti à la synthèse de la warfarine, un rodenticide largement utilisé puis un médicament anticoagulant vital pour l'homme. En parfumerie moderne, bien que la coumarine de synthèse soit souvent préférée pour sa constance, les extraits naturels de mélilot sont utilisés dans des parfums de niche et artisanaux pour leur complexité nuancée, comme dans le parfum "Mélilot" de L'Occitane qui a fait revivre cette note des archives de la parfumerie.
L'essence aromatique du mélilot est généralement capturée par extraction par solvants pour produire une absolue. Le processus commence par la récolte des sommités fleuries en été, lorsque la concentration en composés aromatiques est maximale. La plante fraîche a peu d'odeur ; le parfum sucré caractéristique de foin se développe lors du séchage, grâce à la conversion enzymatique des glycosides en coumarine. Pour l'extraction, l'herbe fleurie séchée est lavée avec un solvant volatil, tel que l'hexane, qui dissout les cires, les pigments et les molécules aromatiques. Après l'évaporation du solvant sous vide, une substance cireuse et semi-solide appelée "concrète" est obtenue. Cette concrète est ensuite lavée avec un alcool fort (éthanol) pour séparer les composants odorants des cires. Une fois l'alcool éliminé, le produit résultant est l'absolue de mélilot, un liquide aromatique très concentré. Le rendement de ce procédé est généralement faible, faisant de l'absolue de mélilot une matière relativement précieuse. La récolte provient souvent de plantes sauvages, bien qu'elle puisse être cultivée. Sur le plan écologique, Melilotus officinalis est considérée comme une espèce envahissante dans certaines régions, comme en Amérique du Nord, où elle peut supplanter les plantes indigènes. Il n'y a pas de problèmes majeurs de RSE spécifiquement liés à sa récolte, qui est souvent réalisée à petite échelle.
Le mélilot est documenté par des médecins de la Grèce antique comme Hippocrate et Dioscoride pour le traitement des ulcères de la peau et des inflammations, établissant sa longue histoire en phytothérapie.
L'espèce est officiellement nommée Melilotus officinalis par Jean-Baptiste Lamarck, consolidant sa place dans la taxonomie botanique au sein de la famille des Fabacées.
Le pathologiste vétérinaire canadien Frank Schofield identifie que le foin de mélilot avarié provoque une maladie hémorragique mortelle chez les bovins, ce qui lance la recherche sur ses causes.
Le biochimiste Karl Paul Link et son équipe de l'Université du Wisconsin isolent le dicoumarol, le composé anticoagulant responsable de la 'maladie du mélilot'. Cet événement marque une étape majeure en pharmacologie.
Un dérivé synthétique puissant du dicoumarol, nommé Warfarine (de la Wisconsin Alumni Research Foundation), est commercialisé comme un poison à rat très efficace.
Après des essais cliniques réussis, la Warfarine est approuvée pour l'usage humain comme anticoagulant sous le nom de marque Coumadin, devenant une pierre angulaire de la thérapie anticoagulante pendant des décennies.
L'Occitane en Provence lance le parfum 'Mélilot' dans le cadre de sa collection 'Les Fleurs Oubliées', remettant au premier plan de la parfumerie contemporaine le parfum historique et complexe du mélilot.
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Le nom 'mélilot' vient des mots grecs 'meli' (miel) et 'lotos', reflétant son importance en tant que plante nectarifère pour les abeilles.
Mal séché, le mélilot moisi peut être mortel pour le bétail, provoquant la 'maladie du mélilot' où le sang ne coagule plus.
La découverte de l'anticoagulant dicoumarol dans le mélilot moisi a conduit au développement du rodenticide puis du médicament, la Warfarine.
Dans les pratiques folkloriques européennes, le mélilot séché était placé dans les coffres à vêtements pour repousser les mites et parfumer le linge.
Les graines de la plante peuvent rester viables dans le sol pendant plus de 30 ans.