- floral
- green
- woody
Notes signatures de Untitled : musk, jasmine, galbanum, incense, boxwood
La feuille d'oranger, plus célèbre sous la forme de l'huile essentielle de Petitgrain, provient du bigaradier, Citrus aurantium amara. Cet arbre est un trésor botanique, fournissant trois matières distinctes en parfumerie : le néroli de ses fleurs, l'huile d'orange amère de l'écorce de son fruit, et le petitgrain de la distillation à la vapeur de ses feuilles et rameaux. Originaire d'Asie du Sud-Est, le bigaradier a été introduit dans la région méditerranéenne par les commerçants arabes vers le IXe siècle, s'implantant solidement en Espagne au XIIe siècle. Aujourd'hui, il est largement cultivé dans le bassin méditerranéen et en Amérique du Sud, le Paraguay étant le plus grand producteur mondial d'huile de petitgrain. Le profil olfactif de la feuille d'oranger, ou petitgrain, est complexe et multifacette. Il est principalement frais, vert et hespéridé, avec une amertume caractéristique qui le distingue des autres notes d'agrumes. Son arôme est souvent décrit comme ayant des facettes boisées, herbacées et subtilement florales, rappelant le néroli mais en plus sec et plus terreux. Ce profil olfactif unique en fait un ingrédient polyvalent en parfumerie, agissant comme un pont entre les notes de tête vives et les notes de cœur plus riches. C'est une pierre angulaire des formulations classiques d'Eau de Cologne et il est fréquemment utilisé dans les compositions fougères, chyprées et hespéridées modernes pour ajouter de l'envolée, de la complexité et une touche d'amertume naturelle. Historiquement, le nom « petitgrain » (qui signifie « petits grains » en français) provient de la pratique d'extraction de l'huile à partir des petits fruits non mûrs de l'arbre, qui avaient la taille de cerises. Cette méthode était coûteuse et a finalement été abandonnée au profit de la distillation des feuilles et des rameaux, plus abondants. Bien avant son utilisation en parfumerie fine, les décoctions de feuilles étaient utilisées en médecine traditionnelle en Amérique du Sud et en Chine pour leurs propriétés calmantes et antispasmodiques. Sa popularité dans la parfumerie européenne a explosé au XVIIIe siècle en tant qu'ingrédient clé de l'Eau de Cologne originelle, consolidant son statut de symbole de fraîcheur raffinée.
L'huile essentielle de feuilles d'oranger, connue sous le nom de petitgrain, est extraite par distillation à la vapeur d'eau des feuilles fraîches et des jeunes rameaux du bigaradier (Citrus aurantium). Le processus de récolte implique souvent de tailler les arbres pour maintenir une hauteur gérable d'environ 1,7 à 1,9 mètre, ce qui favorise la croissance du feuillage et simplifie la collecte. La récolte peut avoir lieu jusqu'à deux fois par an, généralement entre octobre et février. La distillation est souvent effectuée par des petits producteurs au niveau de la ferme, en utilisant des alambics traditionnels, parfois rudimentaires. Les feuilles et les rameaux sont tassés dans l'alambic, et la vapeur traverse la matière végétale, libérant les composés aromatiques volatils. La vapeur résultante est ensuite refroidie et condensée, séparant l'huile essentielle jaune pâle de l'hydrolat. Le rendement est relativement faible, se situant généralement entre 0,30 % et 0,35 %, ce qui signifie qu'il faut environ 300 kg de feuilles pour produire 1 kg d'huile. D'un point de vue durable, la production de petitgrain constitue une source de revenus vitale pour des milliers de familles de petits exploitants agricoles, notamment au Paraguay. Cependant, elle est confrontée aux défis de la déforestation, car la demande de cultures de base comme le soja pousse certains agriculteurs à défricher les orangeraies amères. Soutenir le marché du petitgrain offre une incitation économique à préserver ces arbres, ce qui contribue à maintenir la biodiversité dans des zones menacées comme la Forêt Atlantique dans l'est du Paraguay.
Le bigaradier (Citrus aurantium) est introduit dans le bassin méditerranéen, notamment en Sicile et en Espagne, par les commerçants arabes.
Le bigaradier est largement cultivé à Séville, en Espagne, ce qui lui vaut son nom commun d'« orange de Séville ».
Christophe Colomb transporte des graines de bigaradier lors de son deuxième voyage, introduisant ainsi la première espèce d'oranger aux Amériques.
Le petitgrain devient un ingrédient clé dans les parfums populaires, notamment la classique « Eau de Cologne », consolidant son importance dans la parfumerie européenne.
Le bigaradier est introduit au Paraguay, qui deviendra à terme le premier producteur mondial d'huile essentielle de petitgrain.
Au Paraguay, la production de petitgrain passe de grandes exploitations industrielles à une activité répandue pour des milliers de petits agriculteurs.
% de parfums contenant cette scent par année
Le nom 'petitgrain' signifie 'petits grains' en français, car l'huile était à l'origine distillée à partir des petits fruits non mûrs du bigaradier.
Le bigaradier est unique en ce qu'il produit trois huiles essentielles différentes pour la parfumerie : le Petitgrain (à partir des feuilles/rameaux), le Néroli (à partir des fleurs) et l'huile d'Orange Amère (à partir de l'écorce du fruit).
Le petitgrain est parfois surnommé 'le Néroli du pauvre' en raison de son profil olfactif floral-hespéridé similaire mais à un coût de production bien inférieur.
Au Paraguay, de nombreux petits agriculteurs considèrent leurs bigaradiers comme un 'compte d'épargne', les récoltant pour distiller et vendre de l'huile chaque fois qu'ils ont besoin d'un revenu supplémentaire.
Une co-distillation des feuilles, des rameaux et des fleurs du bigaradier produit une huile essentielle rare connue sous le nom de 'petitgrain sur fleurs'.