champignon

mushroom

Cœur Terreux fungus

Accords olfactifs

woody
earthy
musk
animalic
smoky

Origines & profil olfactif

L'utilisation du champignon comme note de parfum capture l'essence du sous-bois, offrant un profil complexe à la fois intriguant et profondément ancré. Appartenant au règne des Fungi, les variétés utilisées en parfumerie vont du champignon de Paris commun (Agaricus bisporus) aux luxueuses truffes noires (Tuber melanosporum) et au rare Matsutake japonais. Ces champignons prospèrent dans divers terroirs du monde, des forêts de chênes et de noisetiers du Périgord en France, réputées pour la truffe noire, aux forêts de pins du Japon, qui abritent le Matsutake. La culture est notoirement difficile pour les variétés prisées comme les truffes, qui nécessitent une relation symbiotique avec les racines d'arbres spécifiques, faisant de leur récolte une pratique spécialisée impliquant souvent des chiens ou des cochons dressés. Le profil olfactif du champignon est multiple, caractérisé par un arôme dominant terreux, de moisi et de sol humide. Ceci est souvent attribué à des molécules comme la géosmine, qui produit l'odeur de la terre mouillée, et le 1-octène-3-ol, connu sous le nom d'« alcool de champignon », qui confère une netteté métallique et d'encre. Selon l'espèce, la note peut révéler des facettes surprenantes : le cèpe offre un réconfort de noisette légèrement fumé ; la truffe noire ajoute une richesse décadente, musquée et parfois animale ; tandis que le Matsutake introduit une nuance épicée unique, presque cannelle. Cette complexité lui permet d'ajouter de la profondeur et une qualité « umami » savoureuse et non conventionnelle à une composition de parfum. Historiquement, bien que les champignons soient utilisés depuis des siècles dans les traditions culinaires et médicinales, leur utilisation délibérée en parfumerie est un développement de niche plus récent. L'appréciation des senteurs terreuses remonte à d'anciennes pratiques impliquant des résines et des bois, mais l'isolement et l'utilisation spécifiques des notes de champignons ont gagné du terrain au sein de la parfumerie d'avant-garde et de niche à la fin du 20e et au début du 21e siècle. Cette tendance reflète un mouvement plus large vers des profils olfactifs naturels, élémentaires et non conventionnels qui évoquent un fort sentiment d'appartenance. Culturellement, la note de champignon puise dans un lien primitif avec la nature, la décomposition et la régénération, répondant à un désir d'authenticité et de senteurs qui semblent vivantes et évolutives sur la peau.

Origine géographique

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Extraction par solvant / Teinture / Accord de reconstitution

Les extraits naturels de champignons ne sont pas largement disponibles dans le commerce en raison des faibles rendements et de la difficulté à capturer leurs composés volatils délicats. Lorsqu'ils sont produits, des méthodes comme l'extraction par solvant ou la teinture dans l'alcool sont utilisées. Dans l'extraction par solvant, la matière de champignon séchée et réduite en poudre est lavée avec un solvant comme l'éthanol pour dissoudre les molécules aromatiques. Le solvant est ensuite évaporé pour laisser un absolu concentré, bien que cela soit rare. La teinture implique la macération de champignons frais ou séchés dans de l'alcool à haut degré pendant plusieurs semaines pour capturer l'odeur. Plus communément, les parfumeurs créent un « accord » de champignon ou de truffe en mélangeant habilement diverses matières premières synthétiques et naturelles. Les composants clés incluent souvent la géosmine pour l'effet de sol humide, le 1-octène-3-ol pour la netteté fongique caractéristique, et des matériaux comme le patchouli, le vétiver et la mousse de chêne pour construire la base terreuse et boisée. En raison de la rareté et du coût des véritables extraits de champignons, ces accords reconstitués sont la principale méthode pour obtenir cette note unique dans la parfumerie moderne, offrant une constance et évitant la pression écologique de la récolte de champignons rares.

Dates clés

  1. 1936

    Isolement de l'« Alcool de Champignon »

    Le composé chimique 1-octène-3-ol, responsable de l'odeur typique du champignon, est isolé pour la première fois par Murahashi à partir du champignon Matsutake, une étape cruciale pour sa reconstitution ultérieure en parfumerie.

  2. 20e siècle

    Émergence dans la Parfumerie de Niche

    Les maisons de parfum d'avant-garde et de niche commencent à expérimenter des notes non conventionnelles et terreuses, conduisant à l'introduction d'accords de champignon et de truffe dans des parfums cherchant à évoquer des environnements naturels et forestiers.

  3. 2006

    Black Orchid par Tom Ford

    Tom Ford lance Black Orchid, un parfum de luxe grand public qui met en avant un accord fantaisie de « truffe noire », présentant ce profil olfactif unique, terreux et décadent à un large public international.

  4. 2020

    L'essor des Senteurs « Forest-Core »

    La note de champignon connaît un regain de popularité dans le cadre de l'esthétique « forest-core » ou « goblincore », avec un désir croissant des consommateurs pour des parfums qui sont ancrés, mystérieux et profondément connectés à la nature.

  5. 2024

    Magic Mushrooms par Bohoboco

    Le lancement de Magic Mushrooms de Bohoboco souligne l'établissement de la note comme thème central dans la parfumerie de niche moderne, célébrée pour ses connotations transformatrices et spirituelles.

Senteurs associées

Évolution chez Affinez

% de parfums contenant cette scent par année

Le saviez-vous ?

  1. Anecdote n°1

    L'odeur des truffes contient un composé également présent dans les phéromones du porc mâle, c'est pourquoi les truies sont traditionnellement utilisées pour les chasser.

  2. Anecdote n°2

    La molécule 1-octène-3-ol, un composant clé de l'odeur du champignon, est également connue sous le nom d'« alcool de champignon ».

  3. Anecdote n°3

    Certaines espèces de champignons peuvent avoir une odeur étonnamment différente de l'arôme terreux typique, certaines étant décrites comme sentant l'anis, l'amande ou même les fruits.

  4. Anecdote n°4

    En parfumerie, la note de champignon est considérée comme élémentaire, ni masculine ni féminine, reconnectant celui qui la porte à quelque chose de primal et de lié à la terre.

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