- floral
- fresh
- green
Notes signatures de Diorissimo : sandalwood, jasmine, lily of the valley, civet, green leaves
La note "feuilles vertes" en parfumerie capture l'arôme vibrant, frais et croquant de la nouvelle croissance, des feuilles froissées et de l'herbe fraîchement coupée. Elle ne provient pas d'une source unique mais est un concept olfactif, une recréation du parfum du feuillage qui évoque des sentiments de nature, de renouveau et de printemps. Le profil peut varier de vif, amer et végétal, comme des tiges cassées, à doux, rosé et légèrement aqueux, rappelant un jardin après la pluie. Cette note aux multiples facettes confère une qualité dynamique et naturelle aux parfums, souvent utilisée en tête ou au cœur d'une composition pour donner une explosion initiale de fraîcheur et de vitalité. La popularisation historique des notes vertes a marqué un tournant important en parfumerie. Après la Seconde Guerre mondiale, il y avait un désir collectif de fraîcheur et d'optimisme, s'éloignant des parfums animaliers plus lourds qui avaient été en vogue. Ce changement culturel a été célèbrement incarné par la création de Germaine Cellier pour Pierre Balmain, "Vent Vert", en 1947. Ce parfum révolutionnaire utilisait une surdose de galbanum, une résine à l'arôme vert intensément amer, établissant une nouvelle catégorie 'floral vert' et ouvrant la voie à de futures compositions vertes. Les années 1970 ont vu une autre résurgence des notes vertes, en phase avec un mouvement sociétal vers la nature et l'authenticité, menant à des parfums emblématiques comme le N°19 de Chanel. Le caractère olfactif des feuilles vertes repose principalement sur des molécules aromatiques spécifiques, notamment le cis-3-Hexénol, souvent appelé "alcool de feuille". Cette molécule est responsable de l'odeur distincte de l'herbe coupée et constitue une pierre angulaire pour la création d'accords verts réalistes. Les parfumeurs utilisent également des matières naturelles pour obtenir différentes facettes du vert. L'absolue de feuille de violette apporte une nuance fraîche, aqueuse, semblable au concombre, tandis que le galbanum offre une verdeur vive, terreuse et intensément amère. D'autres matières comme le petit-grain (issu du bigaradier) et l'absolue de bourgeon de cassis contribuent à la palette, ajoutant des tons verts herbacés ou légèrement fruités-acides. La polyvalence de la note de feuilles vertes lui permet de se fondre harmonieusement avec diverses familles olfactives, ajoutant une touche croquante aux bouquets floraux, un élan naturel aux parfums d'agrumes et un contrepoint rafraîchissant aux structures boisées et chyprées.
L'odeur des "feuilles vertes" est principalement obtenue grâce à des molécules de synthèse, car une extraction directe et à grande échelle à partir de feuilles génériques n'est pas réalisable. Le composé le plus crucial est le cis-3-Hexénol, ou "alcool de feuille", qui reproduit parfaitement l'odeur de l'herbe fraîchement coupée. Il peut être produit par synthèse en laboratoire à partir de matières premières pétrochimiques ou dérivé d'huiles végétales naturelles par hydrogénation. Cela en fait un ingrédient rentable et stable pour une large utilisation dans tous les domaines, des parfums de luxe aux produits ménagers. Pour les notes vertes naturelles, l'extraction par solvant est la méthode principale. L'absolue de feuille de violette, par exemple, est obtenue en extrayant d'abord les feuilles fraîches avec un solvant volatil comme l'hexane pour produire une "concrète" cireuse. Cette concrète est ensuite lavée à l'alcool pour éliminer les cires, et après évaporation de l'alcool, on obtient l'absolue pure et intensément verte. Le rendement pour la concrète de feuille de violette est très faible, environ 0,09%. De même, le galbanum, une résine issue des racines des plantes Ferula en Iran et en Afghanistan, est soit distillé à la vapeur pour obtenir une huile essentielle, soit extrait par solvant pour un résinoïde, les deux fournissant un parfum puissant et amer-vert.
Le galbanum, une source clé de notes vertes amères naturelles, est utilisé par les anciens Égyptiens dans l'encens sacré et pour l'embaumement, puis par les Grecs et les Romains dans les parfums.
Le composé chimique Cis-3-Hexénol, responsable de l'odeur caractéristique de l'herbe coupée, est identifié. Il deviendra plus tard un matériau de synthèse fondamental pour la création de notes vertes.
Créé par Germaine Cellier, ce parfum est considéré comme le premier à présenter un accord vert audacieux et intense, avec un surdosage de galbanum, marquant un tournant dans la parfumerie.
La parfumeuse Germaine Cellier crée Vent Vert pour Pierre Balmain. Avec une surdose sans précédent de galbanum, il établit la famille des 'floraux verts' et marque le début de l'ère moderne pour les parfums verts.
La création du composé synthétique Hédione, qui a un caractère de jasmin avec une nuance fraîche et verte, a élargi la palette du parfumeur pour créer des senteurs florales vertes complexes et radieuses.
Le cis-3-Hexénol, également connu sous le nom d'alcool de feuille, commence à être produit commercialement, rendant le parfum frais de l'herbe coupée largement disponible et abordable pour les parfumeurs dans tous les types de parfums.
Créé par Henri Robert, Chanel N°19 devient un parfum floral vert emblématique, mêlant la verdeur vive du galbanum à l'élégance poudrée de l'iris, définissant les senteurs vertes sophistiquées de la décennie.
Une vague de popularité pour les parfums verts coïncide avec les mouvements de contre-culture et écologistes de la décennie, menant à la création de nombreux classiques comme l'Eau de Campagne de Sisley et Silences de Jacomo.
Chanel lance le N°19, un parfum chypré floral vert sophistiqué. Il met en évidence le galbanum, consolidant le statut des notes vertes dans la parfumerie élégante et haut de gamme.
Les notes vertes sont temporairement reléguées au second plan alors que les nouvelles tendances des parfums aquatiques, ozoniques et, plus tard, gourmands et sucrés, envahissent le marché.
Un regain d'intérêt des consommateurs pour la durabilité, le naturel et l'authenticité remet les notes vertes sur le devant de la scène de la parfumerie, souvent dans des interprétations plus douces et plus modernes.
% de parfums contenant cette scent par année
La popularisation des notes vertes après la Seconde Guerre mondiale reflétait un désir collectif de renouveau et une bouffée d'air frais.
Le cis-3-Hexénol, la molécule clé de l'odeur d'herbe coupée, est naturellement libéré par les plantes comme mécanisme de défense lorsqu'elles sont coupées ou endommagées.
Le parfum vert emblématique Chanel N°19 a dû faire face à un défi de reformulation lorsque la révolution iranienne de 1979 a interrompu l'approvisionnement de son galbanum de haute qualité.
Le galbanum était utilisé par les anciens Égyptiens dans leur encens sacré et pour les rituels d'embaumement.
Les fleurs de violette sont considérées comme 'muettes' en parfumerie, ce qui signifie que leur parfum ne peut être extrait efficacement, c'est pourquoi les feuilles sont utilisées à la place pour leur arôme vert distinct.
La note verte est souvent décrite comme l'odeur d'une feuille froissée ou d'une tige coupée.
Le premier parfum 'vert' emblématique, Vent Vert, a été créé par Germaine Cellier, l'une des premières parfumeuses de renom.
La molécule cis-3-Hexenol, qui sent l'herbe coupée, est naturellement libérée par les plantes comme mécanisme de défense lorsqu'elles sont endommagées.
Les notes vertes ont connu un renouveau majeur dans les années 1970, en phase avec le mouvement écologiste de l'époque et l'éthique du 'retour à la nature'.