- balsamic
- powdery
- sweet
Notes signatures de Prada Candy : musk, benzoin, vanilla, powdery notes, caramel
Les notes poudrées en parfumerie désignent un profil olfactif plutôt qu'un ingrédient unique, créant une sensation qui rappelle les cosmétiques d'époque, la poudre de riz, le talc ou le rouge à lèvres. Cet accord évoque des sentiments de douceur, de confort, d'élégance et de nostalgie. Historiquement, le concept des senteurs poudrées est lié à la pratique de la Renaissance d'utiliser des poudres de riz, qui étaient souvent parfumées avec le rhizome de la fleur d'iris. La légende attribue cette innovation à Catherine de Médicis, qui aurait ajouté de la poudre d'iris moulue à ses produits de beauté. La facette poudrée a gagné en importance dans la parfumerie fine durant la Belle Époque et le début du XXe siècle, une période marquée par la découverte de molécules de synthèse qui ont élargi la palette du parfumeur. Les premiers parfums comme L'Heure Bleue de Guerlain (1912) mariaient magistralement des ingrédients naturels comme l'iris et la violette avec de nouvelles molécules synthétiques telles que l'héliotropine et la vanille pour créer une sensation poudrée et romantique emblématique. Le profil olfactif des notes poudrées est complexe et varié. Il peut être sec, légèrement boisé et terreux, principalement grâce à l'iris (racine d'orris), considéré comme l'ingrédient poudré par excellence. D'autres notes contribuent à cet effet : la violette, souvent recréée à l'aide d'ionones de synthèse, ajoute une floralité douce, sucrée et légèrement fruitée. L'héliotropine apporte une douceur crémeuse et amandée, tandis que la coumarine (issue de la fève tonka) confère une nuance sèche de foin. Divers muscs, en particulier les muscs blancs, prêtent une douceur propre, effet seconde peau, et les aldéhydes peuvent ajouter une qualité savonneuse et pétillante. Cet accord polyvalent se marie bien avec presque toutes les familles olfactives, adoucissant les notes orientales puissantes comme l'ambre et la vanille, ou ajoutant de la profondeur et de la rondeur aux compositions florales et fruitées. Bien que traditionnellement associées aux parfums féminins, les notes poudrées sont de plus en plus utilisées dans la parfumerie de niche et masculine pour ajouter une dimension aérienne et élégante.
Les notes poudrées ne sont pas extraites d'une source unique mais constituent un accord créé en mélangeant diverses matières naturelles et synthétiques. La pierre angulaire est souvent le beurre d'iris, dérivé des rhizomes de l'Iris pallida ou de l'Iris germanica. Ce processus est exceptionnellement long et coûteux ; les rhizomes sont vieillis pendant trois à cinq ans pour développer les irones, les molécules responsables de l'odeur caractéristique. Après maturation, ils sont broyés et distillés à la vapeur pour produire une substance cireuse et solide appelée beurre d'iris, avec un très faible rendement (environ 0,2%). Un autre composant clé est le parfum de la violette, une fleur 'muette' dont le parfum ne peut être extrait de manière conventionnelle. Son odeur est recréée à l'aide d'ionones de synthèse, synthétisées pour la première fois en 1898. D'autres molécules de synthèse importantes incluent l'héliotropine (semblable à l'amande), la coumarine (semblable au foin, issue de la fève tonka) et divers muscs blancs qui fournissent un fond propre et doux. Ces composants sont habilement assemblés par le parfumeur pour obtenir l'effet poudré désiré, à la fois doux, sec et élégant.
Selon la légende, Catherine de Médicis commence à ajouter de la racine d'iris moulue à ses poudres de riz, établissant le lien historique entre le parfum poudré et les cosmétiques.
La coumarine, une molécule aux nuances d'amande et de foin qui contribue à l'accord poudré, est synthétisée pour la première fois par William Henry Perkin, élargissant la palette du parfumeur.
Les chimistes Tiemann et Krüger réussissent la synthèse des ionones, des molécules qui reproduisent l'odeur de la violette, un composant clé de l'accord poudré. Ce fut une avancée majeure, la violette étant une fleur 'muette'.
Jacques Guerlain crée L'Heure Bleue, un parfum floral-poudré emblématique. C'est l'un des premiers grands parfums à mettre en avant un accord poudré prononcé, avec de l'iris, de la violette, de l'héliotrope et de la vanille.
Ernest Beaux crée Chanel No. 5, qui révolutionne la parfumerie avec son utilisation des aldéhydes. La combinaison des aldéhydes avec l'iris et d'autres notes florales crée un effet poudré sophistiqué et abstrait qui définit une nouvelle ère de parfums.
Kenzo lance Flower by Kenzo, une interprétation contemporaine du floral poudré. Le parfum, construit autour de la violette, de la rose et des muscs blancs, devient un best-seller mondial et redynamise le genre poudré pour une nouvelle génération.
Le lancement de Narciso Poudrée souligne l'attrait moderne des senteurs poudrées. Ce parfum associe un cœur puissant de musc au jasmin, à la rose et aux bois, créant une sensation poudrée sensuelle, effet seconde peau, à la fois contemporaine et élégante.
% de parfums contenant cette scent par année
Le terme 'poudré' provient de l'utilisation historique de la poudre de riz à des fins cosmétiques, qui était souvent parfumée à la racine d'iris.
La légende attribue à Catherine de Médicis la popularisation de cette senteur en ajoutant de la poudre d'iris moulue à ses cosmétiques au XVIe siècle.
La violette est considérée comme une fleur 'muette' en parfumerie, car son parfum ne peut être extrait par les méthodes traditionnelles et doit être reconstitué, souvent à l'aide de molécules appelées ionones.
L'association des notes de rose et de violette peut créer un accord classique rappelant l'odeur du rouge à lèvres vintage.
Il faut environ 500 kg de rhizomes d'iris vieillis pour produire seulement 1 kg de beurre d'iris, ce qui en fait l'une des matières premières les plus chères de la parfumerie.