- fruity
- aromatic
- citrus
Notes signatures de Tommy for Men : grapefruit, amber, cranberry, green apple, mint
La note de cactus en parfumerie est une senteur moderne et évocatrice qui capture l'essence de la vie dans le désert, un paradoxe de vitalité dans un paysage aride. Appartenant à la famille des Cactaceae, les cactus sont originaires presque exclusivement des Amériques, de la Patagonie à l'ouest du Canada, le Mexique abritant la plus grande diversité. Ces plantes succulentes se définissent par leurs tiges charnues adaptées au stockage de l'eau et par leurs aréoles, de petites structures en forme de coussinets d'où poussent les épines, les fleurs et les branches. Leurs terroirs sont généralement des déserts et des régions semi-arides, mais certaines espèces prospèrent dans les forêts tropicales humides en tant qu'épiphytes. Le profil olfactif du cactus ne provient pas d'une source unique mais est plutôt une note conceptuelle ou « fantaisie ». Il est principalement caractérisé comme étant vert, aqueux et frais, rappelant la pulpe fraîche et succulente à l'intérieur d'une tige de cactus. Cette verdeur aquatique est souvent complétée par une subtile douceur florale, inspirée par les floraisons éphémères et souvent nocturnes de nombreuses espèces de cactus. Par exemple, la célèbre « Reine de la Nuit » (Selenicereus grandiflorus) déploie de grandes fleurs parfumées pour une seule nuit, libérant un arôme enivrant décrit comme un mélange de vanille et de fleur d'oranger. Cette beauté fugace rend l'extraction naturelle impossible, amenant les parfumeurs à recréer son profil olfactif par l'analyse chimique et l'interprétation artistique. Historiquement, les cactus ont été essentiels pour les cultures indigènes américaines pendant des millénaires comme nourriture (nopales, figue de Barbarie), médicament et dans les rituels, mais leur utilisation dans la parfumerie occidentale est un développement récent. L'émergence commerciale de la note de cactus est liée aux avancées de la technologie des parfums, en particulier l'analyse par headspace, qui a pris de l'importance dans les années 1980. Cette technique permet aux chimistes de capturer et d'identifier les molécules volatiles libérées par une plante ou une fleur vivante sans la récolter, fournissant ainsi un modèle pour la reconstitution synthétique. Cette innovation a permis aux parfumeurs d'introduire le caractère unique, minimaliste et revitalisant du cactus dans les parfums contemporains, où il ajoute une touche vive et moderne aux compositions hespéridées, florales et aquatiques.
L'odeur du cactus en parfumerie est principalement obtenue par reconstitution, car les méthodes d'extraction traditionnelles ne sont pas viables. Une véritable « huile essentielle de cactus » pour le parfum n'existe pas commercialement. La nature aqueuse des tiges de la plante rend la distillation peu pratique, et bien qu'une huile puisse être pressée à froid à partir des graines de la figue de Barbarie (Opuntia ficus-indica), son rendement est extrêmement faible, elle est coûteuse et utilisée en cosmétique pour ses propriétés de soin de la peau plutôt que pour son faible arôme rappelant le foin. La principale technique utilisée pour capturer le parfum est la technologie Headspace, développée dans les années 1970. Cette méthode non destructive consiste à placer un dôme de verre sur une fleur de cactus vivante et odorante pour piéger les molécules aromatiques qu'elle émet. Un polymère absorbant ou un gaz capture ensuite ces composés volatils, qui sont analysés par chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse (GC-MS). Cette analyse fournit une empreinte chimique précise du parfum, permettant aux parfumeurs de reconstruire méticuleusement l'arôme en utilisant un mélange de molécules naturelles et synthétiques. Ce processus n'a pas de période de récolte traditionnelle et est écologiquement responsable car il ne nécessite pas de couper ou d'endommager la plante.
Le botaniste suédois Carl von Linné décrit formellement le genre Cactus, y compris le célèbre et parfumé Selenicereus grandiflorus, dans son ouvrage « Species Plantarum ».
Le chimiste suisse Roman Kaiser développe la technologie Headspace, une technique révolutionnaire permettant de capturer et d'analyser les senteurs ambiantes sans détruire la source. Cela ouvre la voie aux parfumeurs pour recréer les arômes des fleurs « muettes » comme la fleur de cactus.
Le lancement du parfum emblématique « 212 » par Carolina Herrera, qui met en avant une note de « fleur de cactus », contribue à populariser ce nouveau profil olfactif vert et aqueux dans la parfumerie grand public.
Ce parfum est un exemple marquant de l'utilisation de la note de fleur de cactus en note de tête, démontrant sa capacité à offrir une ouverture moderne, verte et vivifiante à une composition florale.
Des preuves archéologiques suggèrent que les cactus, en particulier l'Opuntia (figuier de Barbarie), ont été domestiqués au Mexique il y a plus de 9 000 ans et utilisés comme source de nourriture principale par des peuples comme les Chichimèques.
% de parfums contenant cette scent par année
Plusieurs des espèces de cactus les plus parfumées, comme le Selenicereus grandiflorus ou « Reine de la Nuit », ne fleurissent que pour une seule nuit, attirant des pollinisateurs nocturnes comme les papillons de nuit et les chauves-souris.
Le fruit du cactus Opuntia, connu sous le nom de figue de Barbarie ou « tuna » en espagnol, est une source de nourriture importante au Mexique depuis plus de 9 000 ans.
Alors que de nombreuses fleurs de cactus ont un parfum doux et agréable, certaines espèces, comme celles du genre Stapelia, émettent une odeur nauséabonde ressemblant à de la chair en décomposition pour attirer les mouches pour la pollinisation.
Le colorant rouge cochenille est dérivé d'un insecte qui se nourrit exclusivement de cactus Opuntia.
Carl von Linné a décrit pour la première fois le genre Cactus en 1753.