- aromatic
- citrus
- green
Notes signatures de Royal Mayfair : eucalyptus, cedarwood, rose, lime, gin
L'odeur du gin en parfumerie est un profil aromatique complexe provenant principalement de la baie de genièvre (Juniperus communis), une plante conifère qui pousse dans divers terroirs de l'hémisphère nord. La signature olfactive se caractérise par une fraîcheur vive, pinacée et résineuse, souvent accompagnée de nuances poivrées et hespéridées. Cette note principale est façonnée par un large éventail d'autres botaniques utilisées dans la production du gin, qui peuvent inclure la graine de coriandre (épicée-hespéridée), la racine d'angélique (terreuse, musquée), la racine d'iris (poudrée, florale) et divers zestes d'agrumes, créant une expérience aromatique multifacette et vivifiante. L'histoire du gin ne commence pas en Angleterre, mais aux Pays-Bas au XVIIe siècle avec un spiritueux appelé « genever ». Initialement consommé pour ses prétendues propriétés médicinales, il a été découvert par des soldats anglais qui l'ont ramené chez eux, où son nom a été abrégé en « gin ». Sa popularité a explosé dans l'Angleterre du XVIIIe siècle pendant le « Gin Craze », une période de consommation excessive par les classes populaires urbaines, qui a entraîné d'importants problèmes sociaux et l'intervention du gouvernement par le biais des « Gin Acts ». Cette époque a ancré la place du gin dans la culture britannique. Les développements commerciaux ont considérablement affiné le spiritueux. L'invention de l'alambic à colonne au XIXe siècle a permis la production d'un alcool neutre beaucoup plus pur et net, donnant naissance au style emblématique du « London Dry ». Sur le plan géopolitique, l'influence du gin s'est étendue avec l'Empire britannique. La création du gin tonic est le résultat direct de la nécessité pour les officiers britanniques en Inde de consommer de la quinine amère et antipaludique ; ils la mélangeaient avec du gin, du sucre, du citron vert et de l'eau pour la rendre plus agréable au goût. La Royal Navy avait également un lien pratique avec ce spiritueux, exigeant un gin « Navy Strength » (57 % ABV) pour garantir que tout déversement accidentel sur la poudre à canon ne l'empêcherait pas de s'enflammer. Le XXIe siècle a vu une renaissance mondiale du gin artisanal, avec des micro-distilleries expérimentant des botaniques locales et exotiques, repoussant les limites aromatiques de ce spiritueux historique.
En parfumerie, une note de « gin » est généralement un accord recréé, mais son profil est basé sur le processus de distillation réel du spiritueux. La production commence par un alcool neutre, souvent dérivé de céréales comme le blé ou l'orge. L'arôme caractéristique est infusé par une nouvelle distillation avec une sélection de botaniques, les baies de genièvre étant le composant obligatoire et dominant selon la loi. Deux méthodes principales sont utilisées : l'infusion (ou macération) et l'infusion par vapeur. Dans la méthode de l'infusion, les botaniques sont directement trempées dans l'alcool neutre pendant une certaine période, parfois jusqu'à 48 heures, avant que le mélange ne soit distillé dans un alambic à repasse. Dans la méthode d'infusion par vapeur, les botaniques sont placées dans un panier au-dessus du spiritueux. Lorsque l'alcool s'évapore, ses vapeurs traversent les botaniques, extrayant doucement leurs huiles aromatiques avant d'être condensées à nouveau en liquide. Ce dernier procédé est souvent considéré comme donnant une saveur plus légère et plus délicate. Le rendement est de près de 100 % car il s'agit d'un processus d'aromatisation d'un spiritueux préexistant. Il n'y a pas de problèmes écologiques majeurs, bien que l'essor du gin artisanal ait mis l'accent sur l'approvisionnement durable en botaniques.
Suite à la Glorieuse Révolution, le Hollandais Guillaume d'Orange monte sur le trône d'Angleterre. Il libéralise les lois sur la distillation et impose de lourdes taxes sur le cognac français, ce qui entraîne une augmentation de la production et de la popularité du gin fabriqué localement, une version anglicisée du genièvre.
Le genièvre, un spiritueux aromatisé au genièvre distillé à partir de vin de malt, est développé aux Pays-Bas, souvent à des fins médicinales. Il est considéré comme l'ancêtre direct du gin.
Période à Londres marquée par la consommation excessive et ruineuse de gin bon marché et souvent de mauvaise qualité, entraînant des problèmes sociaux généralisés. Cette panique morale a incité le gouvernement à adopter plusieurs 'Gin Acts' pour en contrôler la vente et la consommation.
L'invention de l'alambic Coffey (ou à colonne) permet la production d'un alcool neutre beaucoup plus propre et plus pur. Cette avancée technologique ouvre la voie au style de gin raffiné et non sucré 'London Dry', qui devient la norme mondiale dominante.
Les officiers et soldats de la Compagnie britannique des Indes orientales en Inde commencent à mélanger leurs rations de gin avec de l'eau tonique. Le tonique contenait de la quinine, un antipaludique essentiel, et le gin était ajouté pour masquer son goût intensément amer, créant ainsi le cocktail emblématique.
Le lancement du gin Hendrick's, avec son infusion distinctive de rose et de concombre, marque un moment important dans la renaissance moderne du gin. Il a remis en question les définitions traditionnelles et a inspiré une nouvelle vague d'innovation et d'expérimentation avec les botaniques dans l'industrie du gin.
Le XXIe siècle voit une résurgence massive de la popularité du gin, avec l'ouverture de centaines de nouvelles distilleries artisanales dans le monde entier. Cet essor se caractérise par l'accent mis sur les botaniques locales, les techniques de production innovantes et une diversification des styles de gin au-delà du London Dry.
% de parfums contenant cette scent par année
L'expression « Courage hollandais » (Dutch Courage) proviendrait des soldats anglais qui buvaient du genièvre (gin hollandais) pour se calmer les nerfs avant la bataille pendant la Guerre de Trente Ans.
Le Gin Tonic a été inventé par des officiers britanniques en Inde qui mélangeaient leur tonique médicinal à la quinine avec du gin pour rendre le goût amer plus agréable et lutter contre le paludisme.
Le gin 'Navy Strength', à 57% d'alcool, était la norme pour la Royal Navy britannique car, à ce degré, il n'empêchait pas la poudre à canon de s'enflammer si elle était accidentellement renversée dessus.
Pendant le 'Gin Craze' du 18ème siècle à Londres, certaines échoppes illégales distribuaient des doses de gin à travers un tuyau dans le mur, souvent caché derrière une enseigne représentant un chat noir, connu sous le nom de 'Old Tom'.
Les Philippines sont le plus grand marché mondial pour le gin, consommant des millions de caisses chaque année, principalement de la marque locale Ginebra San Miguel.